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Le moment de l’interprétation

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L’interprétation analytique a partie liée avec le temps. La question est de savoir de quel temps il est question. Ce n’est pas celui que mesure l’horloge ni celui qui tranche au cours d’une vie les étapes dites du développement. Lacan a extrait la psychanalyse de l’imaginaire du temps, afin de l’accorder à la temporalité de l’inconscient, lequel, dixit Freud, ne connaît pas le temps.

Le temps logique sera donc convoqué. Ponctuer, scander, couper sont autant de modes pour se servir du temps comme instrument visant à toucher le réel de la jouissance parasitaire du symptôme.

Le moment de l’interprétation devient fonction du temps logique. Le « saut du lion » évoqué par Freud, sollicite de l’analyste qu’il ne rebondisse ni trop tard ni trop tôt.

S’il est question d’une analyse proprement dite, l’analyste s’accorde à l’instant de voir. Il se matérialise, ou se motérialise dans l’instant d’entendre. Entendre dans la sonorité des dits de l’analysant, la percussion d’une équivoque signifiante. L’instant d’après, il sera trop tard : la fuite du sens aura pris le dessus.

La coupure pratiquée à bon escient est susceptible de faire entendre, dans l’après-coup de la séance, un dire qui touche le corps.

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