« Pourquoi le savoir serait-il subverti de ne pouvoir être absolu ? – quand cette prétention, où qu’elle se montre, où qu’elle se soit montrée, a toujours été risible1. »
Plus de cinquante années ont passé et à mesure que la science et son discours ont pris une place aux côtés du Maître, c’est désormais le discours scientifique qui porte explicitement cette prétention… Enfin, un certain discours scientifique.
Il fut une époque où l’astronome se confondait avec l’astrologue, passé lointain mais si proche lorsque l’on songe aux prétentions des thérapies dites « quantiques » actuelles.
Et que dire des cérébrologues contemporains qui fouillent dans les plis du cerveau à la recherche du savoir absolu sur le psychisme humain ? Lorsqu’ils auront chu au fond d’un puits, on leur dira : « Pauvre bête, / Tandis qu’à peine à tes pieds tu peux voir, / Penses-tu lire au-dessus de ta tête2 ? »
Le psychanalyste, lui, averti par son parcours d’analysant, prend bien garde d’où il met les pieds. D’ailleurs, Lacan ne disait-il pas qu’il pensait avec ses pieds ?
Remerciements à Monsieur Jean de la Fontaine dont la fable, « L’astrologue qui se laisse tomber dans un puits3 », m’a inspirée.